Le style

"Tempo è galant'uomo"

Le "temps retrouvé" de la musique, de la danse et du chant libérés grâce au palimpseste de la mémoire rendue par "La Fée" dans Cendrillon de Joël Pommerat.
(le "théâtre magique" du Loup des steppes de Hermann Hesse ou ce qu'on appelle en psychanalyse "la résilience").

Figures du discours pour une mise en perspective des "paroles gelées" : la métalepse narrative par glissement d'un plan de l'énonciation à un autre, l'augmentation (cad "l'art et la manière"), les épanadiploses en spirale (figures du palimpseste qui offrent du temps puisqu'on termine de la même façon qu'on a commencé après le "drame" : l'action) et les hyperbates* qui délivrent de "l'hypertension linguistique" dénoncée par Pierre Bourdieu dans La Distinction pour ouvrir la voie aux "actes manqués" et à ce que Rousseau appelle l'"esprit de l'escalier", la persévération (une répétition significative dans Un Souvenir d'enfance de Léonard de Vinci).

"De la musique avant toute chose !"

* hyberbate (du grec "huper" : au-delà, au-dessus et "bainein" : aller) : figure qui consiste à prolonger la phrase par l'ajout d'un élément qui se trouve ainsi déplacé, à la suite du dernier élément d'une énumération annoncé par la coordination "et", par exemple.

"Ma musique est pour toutes les oreilles, sauf pour les longues", Mozart