vendredi 21 mars 2014

Tempo è reconnaissance : après 17 ans.. écrit-on encore ?


De la lecture à l'écriture, de l'écriture à la ré-écriture : une filiation.

Entreprendre l'écriture d'un roman pour apprendre ?

 "En lisant, en écrivant"
Titre d'un essai de Julien Gracq  
 
"J'ai écrit pour pouvoir penser"
Joël Pommerat, Théâtres en présence


Une mise en perspective historique et critique dans le cadre de l'aventure d'écriture de romans collectifs interactifs :
une enquête anthropologique sur la place du sujet dans l'histoire de la communication et des représentations,
pour une école du lecteur et du romancier de sa propre vie, aujourd'hui..

"J'ai essayé de faire de vous de bons lecteurs, qui lisent non dans le but infantile de s'identifier aux personnages du livre, ni dans le but adolescent d'apprendre à vivre, ni dans le but académique de s'adonner aux généralisations. J'ai essayé de vous apprendre à lire les livres pour leur forme, pour leurs visions, pour leur art. J'ai essayé de vous apprendre à éprouver un petit frisson de satisfaction artistique, à partager non point une émotion des personnages du livre, mais les émotions de son auteur – les joies et les difficultés de la création. Nous n'avons pas glosé autour des livres, à propos des livres, nous sommes allés au centre de tel ou tel chef-d'oeuvre, au coeur même du sujet."

Vladimir Nabokov 

Une odyssée romanesque polyphonique inter-nautique intergénérationnelle expérimentale
 un "pas de deux" entre Marcel Proust et Roland Barthes 
de "cercles-fictions" en  "cercles-fictions"
avec Joël Pommerat et Raphaël Enthoven entre roman, essai et théâtre

en Partenariat avec L'Odéon Théâtre de l'Europe: "Les Bibliothèques de l'Odéon"

http://tempoetheatre.blogspot.com
à propos des questions de l'amour,  de la continuité, de la discontinuité et du temps
du "temps retrouvé" de la mémoire volontaire et involontaire
des réminiscences.. 


Rubriques :
De la lecture à l'écriture
De l'écriture à la ré-écriture 
Littérature et société


"Les régimes totalitaires brûlent les livres, la démocratie les noie"
Jean Zéboulon, Pensées pour moi-même et quelques autres

O



Pourquoi écrire ?


"J'ai écrit pour pouvoir penser"
Joël Pommerat, Théâtres en présence



« Ecrire, c'est ébranler le sens du monde, y disposer une interrogation indirecte,
 à laquelle l'écrivain, par un dernier suspens, on s'abstient de répondre. »



« silence de l'œuvre qui parle et parole de l'homme qui écoute, 
tel est le souffle infini de la littérature dans le monde et dans l'histoire." 

Roland Barthes, Sur Racine (préface)




"Si la littérature est essentiellement, comme je le crois, à la fois un sens posé et un sens déçu, Racine est sans doute le plus grand écrivain français ; son génie ne serait alors situé spécialement dans aucune des vertus qui ont fait successivement sa fortune (car la définition éthique de Racine n'a cessé de varier), mais plutôt dans un art inégalé de la disponibilité, qui lui permet de se maintenir dans le champ de n'importe quel langage critique.

Cette disponibilité n'est pas une vertu mineure ; elle est bien au contraire l'être même de la littérature, porté à son paroxysme. Ecrire, c'est ébranler le sens du monde, y disposer une interrogation indirecte, à laquelle l'écrivain, par un dernier suspens, s'abstient de répondre. La réponse, c'est chacun de nous qui la donne, y apportant son histoire, son langage, sa liberté ; mais comme histoire, langage et liberté changent infiniment, la réponse du monde à l'écrivain est infinie : on ne cesse jamais de répondre à ce qui a été écrit hors de toute réponse : affirmés, puis mis en rivalité, puis remplacés, les sens passent, la question demeure.[…] Mais pour que le jeu s'accomplisse […], il faut que l'œuvre soit vraiment une forme, qu'elle désigne vraiment un sens tremblé, et non un sens fermé […] il faut qu'à la duplicité fatale de l'écrivain, qui interroge sous couvert d'affirmer, corresponde la duplicité du critique, qui répond sous couvert d'interroger. […] Allusion et assertion, silence de l'œuvre qui parle et parole de l'homme qui écoute, tel est le souffle infini de la littérature dans le monde et dans l'histoire."

Roland Barthes, Sur Racine (préface)



"Tous les textes qui sont donnés ici sont comme les maillons d'une chaîne de sens, mais cette chaîne est flottante. Qui pourrait la fixer, lui donner un signifié sûr ? Le temps peut-être : rassembler des textes anciens dans un livre nouveau, c'est vouloir interroger le temps, le solliciter de donner sa réponse aux fragments qui viennent du passé ; mais le temps est double, temps de l'écriture et du temps de la mémoire, et cette duplicité appelle à sont tour un sens suivant : le temps lui-même est une forme."

Roland Barthes, Essais critiques, Préface, 1964 

 

« Un classique est un livre qui n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire »
Italo Calvino


"Tout est dans la forme"
Balzac, Illusions perdues

"Tout a son importance, insista doucement Poirot."
Agatha Christie, Le Vallon
 
"le temps lui-même est une forme"
Roland Barthes, Sur Racine (préface)

"Tout est signe, et tout signe est message"
Marcel Proust


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De L'Espace vide de Peter Brook aux Théâtres en présence de Joël Pommerat
 


"Cette métaphore qu'on emploie souvent pour dire que la vie est un théâtre n'est pas si fausse et ce monde d'aujourd'hui, ce monde de communication a développé ce processus de brouillage par la représentation. On ne cesse pas de se mettre en scène, de mettre en scène sa parole, son rapport aux autres. L'inverse d'une spontanéité.

Et au théâtre on vient pour autre chose.



Il y a un processus historique dans cette démarche. Je fais le théâtre que j'aimerais voir dans ce monde-là dans lequel je vis. J'ai envie d'aller au théâtre pour voir un instant où ça cesse, où ça cesse enfin de jouer, de composer. Cette utopie n'a rien à voir avec une recherche de pureté. C'est simplement une expérience, une tentative artistique et humaine à la fois : aller vers plus d'abandon et moins de contrôle, aller vers un laisser-être. Non pas dissimuler, non pas composer mais plutôt montrer.



En disant cela, je ne suis pas en train de faire une critique de la société, car moi aussi je suis en représentation permanente, je suis dans des stratégies, je n'échappe à rien de tout ce dont je parle mais c'est fatigant, et ça crée le besoin d'autre chose, ça crée le besoin d'être simplement là."

Théâtres en présence, Joël Pommerat (pp.12-13)

 


O O  

Où est passé le temps ?


 Des Théâtres en présence de "Cercles/Fictions" en "Cercles/Fictions"

  
 De "La Comédie Humaine" 


au Temps retrouvé


Une mise en perspective historique et critique 
une enquête anthropologique sur la place du sujet dans l'histoire de la communication et des représentations,
pour une école du lecteur, du spectateur, poète, metteur en scène, dramaturge et romancier de sa propre vie, aujourd'hui.

"Ce travail de l'artiste, de chercher à apercevoir sous de la matière, sous de l'expérience, sous des mots quelque chose de différent, c'est exactement le travail inverse de celui que, à chaque minute, quand nous vivons détourné de nous-même, l'amour-propre, la passion, l'intelligence, et l'habitude aussi accomplissent en nous, quand elles amassent au-dessus de nos impressions vraies, pour nous les cacher entièrement, les nomenclatures, les buts pratiques que nous appelons faussement la vie. En somme, cet art si compliqué est justement le seul art vivant. Seul il exprime pour les autres et nous fait voir à nous-même notre propre vie, cette vie qui ne peut pas s'"observer", dont les apparences qu'on observe ont besoin d'être traduites et souvent lues à rebours et péniblement déchiffrées. Ce travail qu'avaient fait notre amour-propre, notre passion, notre esprit d'imitation, notre intelligence abstraite, nos habitudes, c'est ce travail que l'art défera, c'est la marche en sens contraire, le retour aux profondeurs où ce qui a existé réellement gît inconnu de nous, qu'il nous fera suivre."
Marcel Proust, Le Temps retrouvé


 "J'ai eu la chance de rencontrer un auteur qui s'appelle Marcel Proust /.../ : c'est quelqu'un qui voue son existence à la question de savoir s'il va pouvoir ou pas devenir écrivain, mais c'est en se posant cette question, en agissant dans le sens de cette question qu'il fait fonction artistique." 
 Joël Pommerat, Entretien avec Christophe Triau, Bpi Pompidou


http://tempoemythe.blogspot.com 


"Acta est fabula"
("La comédie est terminée")


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L'autre, un sujet en question ?


 
Quelqu'un comme vous, Fabrice Roger-Lacan (l'affiche)

 
    "C'est la contradiction qui donne la vie en littérature"
 Balzac, Illusions perdues

"Pas de deux" entre soi et moi

"Je est un autre"  
Arthur Rimbaud

C'est pourquoi je vous propose d'écrire "avec" vous 
(non pas "sur" vous, à la 1ère personne du singulier)

"La vérité d'un homme, c'est d'abord ce qu'il cache" André Malraux

Ce qu'il (se) cache ?


Ces odyssées polyphoniques inter-nautiques,
se proposent de mettre en scène
  les "pas de deux" de personnages
à la recherche d'une esthétique et d'une éthique générationnelles et intergénérationnelles
sur les thèmes inspirés de  
La Recherche du temps perdu  de Marcel Proust
(ou "comment devenir écrivain ?"
de l'art d'aimer, de la fugue, de l'exil
de la filiation, des rencontres et des malentendus
de la séparation et du lien, 
 des métamorphoses,
de l'art et de la manière,
de l'art et la matière, 
de la création . .


"Tout est dans la forme"
Balzac, Illusions perdues

"le temps lui-même est une forme"
Roland Barthes, Sur Racine (préface)

 "Les Inséparables" d'Esther Shalev-Gerz, fabriqué par Jaeger-LeCoultre

"Tempo è galant'uomo, dit l'Italien ; 
il dit toujours la vérité : 
c'est lui qui m'apprendra qui me veut du mal, ou du bien"

Figaro


Beaumarchais, Le Mariage de Figaro  (III,5)




O O     
 

Comment participer ?  
  
Vous pouvez participer à tout moment à l'écriture de ces romans polyphoniques
en envoyant vos textes à cette adresse :

 tempoe@hotmail.fr

 

working in progress

 * textes : phrases, pages, paragraphes, chapitres, synopsis et/ou articles  

Vous pourrez signer de votre prénom, d'un pseudonyme ou choisir l'anonymat.


Vous pouvez vous inspirer des propositions de chapitres actuellement en ligne à la rubrique Synopsis avant de proposer le vôtre ou suivre votre seule inspiration  à condition de respecter les enjeux d'écriture de ces romans qui racontent l'histoire/les histoires de romanciers en devenir d'aujourd'hui se posant la question de savoir s'il va/vont ou pas devenir romancier(s). 

 

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La ligne éditoriale

Les synopsis

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Les rencontres initiatiques
Les titres
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De la lecture à l'écriture
De l'écriture à la ré-écriture 
Jeux de société 

 

Les articles du making of (ou dossier pré-rédactionnel) disparaîtront progressivement de la page d'accueil au profit des pages de romans au fil de leur mise en ligne.


 
"Amant alterna Camenae"
("Les Muses aiment les chants alternés")

Virgile


"Intelligenti pauca"
("A ceux qui sont capables de comprendre, peu de mots suffisent")

"Mane et specta"