à "l'art vivant"
Peut-on encore écrire après 17 ans ?
"Est-il
possible, pense-t-il, qu'on n'ait encore rien vu, reconnu et dit de
vivant ?"
Rainer-Maria
Rilke, Les Cahiers de Malte Laurids Brigge (1910)
"Il
me paraît toujours merveilleux que nous ayons eu devant les yeux, au
temps de notre jeunesse, d'aussi purs poètes. Mais je me le demande
avec une secrète inquiétude : des âmes aussi totalement consacrées
à l'art lyrique seront-elles possibles à notre époque, avec les
conditions nouvelles de notre existence, qui arrachent les hommes à
tout recueillement et les jettent hors d'eux-mêmes dans une
fureur meurtrière, comme un incendie de forêt chasse les animaux de
leurs profondes retraites ?"
Hommage
de Stefan Zweig à Rainer Maria Rilke
(cité
par Patrick Modiano dans la préface des Cahiers de Malte Laurids
Brigge de Rilke)
www.theatre-odeon.eu
Une
année sans été de
Catherine Anne,
mise en scène de Joël
Pommerat
à Berthier-Odéon, 17ème
(Petite salle) du 4 au 30 avril 2014
O O
Que mets-tu derrière le
mot "reconnaissance"
?
m'a demandé
Thomas le soir de la "générale" de Tartuffe,
la création de Luc Bondy aux Ateliers Berthier mardi 25 mars 2014
La
grâce d'un instant
"un
instant où ça cesse, où ça cesse enfin de jouer, de composer. "
Joël Pommerat, Théâtres en présence (p.
12)
La
civilisation :
L'Humanisme de la
Renaissance
la
Re(co)naissance humaniste dont les perspectives ont été faussées,
voire forcées par la Contre-Réforme jésuite
"Le
style, c'est l'homme même"
"L'art
et la manière"
L'Ecole d'Athènes,
Raphaël (1509-1512)
(Palais
du Vatican, Chambre des signatures)
"Malheur
à toute espèce d'éducation qui nous montre le but au lieu de nous
rendre heureux sur le chemin qui y conduit."
Goethe, Wilhelm Meister
"l’école
est
bien souvent un
lieu de déresponsabilisation. Le terme d’école en lui-même, qui
induit un rapport d’élève à maître, me paraît problématique.
Ma conviction : c’est en plaçant les personnes dans les
conditions réelles de la création et de la vie d’un spectacle sur
la durée qu’on les fait mieux évoluer et grandir.
J’ai eu envie aujourd’hui de mettre en place, avec ma compagnie,
un projet qui soit une
réponse concrète à ces
interrogations et convictions.
Joël Pommerat : Réponse à la première des "Trois questions posées à Joël Pommerat"
Site de l'Odéon-Théâtre de l'Europe : www.theatre-odeon.eu
Une année sans été de Catherine Anne : "Aller plus loin" : 19 avril 2013
Joël Pommerat : Réponse à la première des "Trois questions posées à Joël Pommerat"
Site de l'Odéon-Théâtre de l'Europe : www.theatre-odeon.eu
Une année sans été de Catherine Anne : "Aller plus loin" : 19 avril 2013
Une
année sans été de
Catherine Anne,
mise en scène de Joël
Pommerat
à Berthier-Odéon, 17ème
(Petite salle) du 4 au 30 avril 2014
"Gnothi seauton" (en grec ancien)
"Nosce te ipsum" (en latin)
Les ruines du Temple d'Apollon à Delphes
"Est-il
possible, pense-t-il, qu'on n'ait encore rien vu, reconnu et dit de
vivant ?"
Rainer-Maria
Rilke, Les Cahiers de Malte Laurids Brigge (1910)
"Connais-toi toi-même" "Gnothi seauton" (en grec ancien)
"Nosce te ipsum" (en latin)
Les ruines du Temple d'Apollon à Delphes
O + O
= O+
Peut-on encore écrire après 17 ans ?
Trouve-t-on encore le temps, l'innocence et l'audace de la gratuité du jeu et du don ?
Après l'école ?
Que mets-tu derrière le mot "reconnaissance " ?
Une
superposition temporelle en
"Cercles/Fictions"
Un
"espace vide"
pour des
"théâtres en présence" :
un
palimpseste pour la
grâce d'un instant
(1+1
= 3)
"Vous
avez parlé d'angoisse, j'ai parlé de plaisir... "
Réponse
de Joël Pommerat à Aldo Naouri à l'Odéon , le 6 décembre 2010,
artistes, écrivains et chercheurs débattaient sur le thème :
"Pourquoi
faut-il raconter des histoires ? "
La
gratuité et la spontanéité du plaisir, de l'enfance, du jeu.. de
l'amour et de la confiance :
"qu’est-ce
que le commerce,
qu’en est-il de la relation commerciale qui nous unit tous les uns
les autres dans nos sociétés occidentales ? Qu’est-ce que tout
cela a transformé et instauré dans
le lien et la relation sociale, humaine, dans un couple, dans une
famille, un groupe d’amis ?
Quand on se vend des choses les uns aux autres, quand
on pense que l’autre ne fait rien de manière
gratuite, qu’il est toujours dans la
stratégie,
quand, soi-même, on est dans ce rapport-là, cela influe
nécessairement sur les rapports entre les hommes. Au-delà d’une
espèce de critique un peu facile du libéralisme, j’ai envie de
comprendre la portée du
commerce.
Forcément,
celui-ci fait évoluer le
rapport de confiance
entre les individus.
"
Joël
Pommerat
à propos de La
grande et fabuleuse histoire du commerce
Propos
recueillis par Catherine Robert, 10 octobre 2011 (Focus – 191 -
Béthune)
O
+ O
= O+
Théâtres
en présence,
Joël Pommerat (pp.12-13)
Cette métaphore qu'on
emploie souvent pour dire que la vie est un théâtre n'est pas si
fausse et ce monde d'aujourd'hui, ce monde
de communication a développé ce processus de brouillage par la
représentation. On ne cesse pas de se mettre en scène,
de mettre en scène sa parole, son rapport aux autres. L'inverse
d'une spontanéité.
Et au théâtre on vient
pour autre chose.
Il
y a un processus historique dans cette démarche. Je fais
le théâtre que j'aimerais voir dans ce monde-là dans lequel je
vis. J'ai envie d'aller au théâtre pour
voir un instant où ça cesse, où ça cesse enfin de jouer, de
composer. Cette utopie n'a rien à voir avec une recherche
de pureté. C'est simplement une expérience,
une tentative artistique et humaine à la fois : aller
vers plus d'abandon et moins de contrôle, aller vers un
laisser-être. Non pas dissimuler, non pas composer mais plutôt
montrer.
En disant cela, je ne
suis pas en train de faire une critique de la société, car moi
aussi je suis en représentation permanente, je suis dans des
stratégies, je n'échappe à rien de tout ce dont je parle mais
c'est fatigant, et ça crée le besoin d'autre chose, ça crée le
besoin d'être simplement là.
O
+ O
= O+
Cercles/Fictions,
Joël Pommerat (p.36)
Je croyais
que le bonheur était inaccessible.
Ou qu'il
fallait beaucoup souffrir pour l'atteindre.
Et puis un
jour j'ai compris que c'était l'inverse,
que le
bonheur était
là
tout près
presque
immédiat.
Ce jour-là,
je m'en souviens évidemment... je ne sais plus pourquoi, peut-être
parce que j'étais fatigué, je me suis arrêté
j'ai enfin
cessé de tourner en rond
et je me
suis arrêté là juste au centre de ce cercle que je n'arrêtais pas
de dessiner avec mes pieds en marchant
voilà
j'étais donc là au centre.
Et puis d'un
coup j'ai aussi cesser de penser
j'ai tout
arrêté
oui
et tout est
devenu évident et simple.
Toutes les
choses compliquées qui explosaient dans ma tête ont convergé d'un
coup vers le même endroit
elles se
sont toutes rejointes et ont formé une cohérence comme jamais je
n'aurais pu en rêver de meilleure.
Elles se
sont rejointes en un point qui était à la fois le centre du cercle
que je traçais en marchant et le centre de ma tête.
Voilà
mesdames, messieurs, ce soir, c'est cette expérience que j'aimerais
partager avec vous.
Cercles/Fictions,
Joël Pommerat (p.37)
Pour jouer à
ce jeu, il y a une règle bien sûr !
Mais cette
règle est simple comme l'enfance !
La condition
pour particper à ce jeu consiste à ... CROIRE...
oui
simplement CROIRE.
Croire en
quelque chose de très particulier
et qui vous
est pourtant très familier.
Oui...
CROIRE... en
VOUS...
CROIRE EN
VOUS MESDAMES, MESSIEURS.
Avant, vous
n'aviez qu'un seul DIEU, unique, en QUI croire et espérer.
Maintenant
je vous en propose un autre pour le remplacer.
Un DIEU plus
indulgent et plus compréhensif :
oui
VOUS-MEME
oui
c'est cela
que je vous propose de réaliser ce soir avec ce jeu
mesdames,
messieurs
DEVENIR le
DIEU de vous-mêmes !
Et prendre
place là ici à ma place au centre
de ce
cercle...
Au centre du
cercle...
Fabuleux,
non ?
Voilà
C'est
particulierTOUT LE MONDE !
JOUEZ !
Noir
"Voilà
c'est parti
TOUT LE MONDE !
JOUEZ!"
Joël
Pommerat, Cercles/Fictions
(p. 37)
O O = O +
Le troisième volet d'une installation romanesque collective contemporaine "en cercles/fictions"
"Tempo
è galant'uomo"
Jeu de société proposé par
Laure-Diane Loquet
Jeudi 27 février 2014
(dans le prolongement de Tempo è correspondance en 2005-2006 sur http://recrearte.org)à Joël Pommerat
à l'enthousiasme..
à Leah et au "génie adolescent"..
à Leah et au "génie adolescent"..
à Christophe Teillout et aux "Muses orphelines" ..
aux Partenariat avec l'Odéon-Théâtre de l'Europe, La Comédie Française et le Théâtre de La Colline.
http://tempoetheatre.blogspot.com
Une
odyssée romanesque polyphonique inter-nautique intergénérationnelle
expérimentale
Une mise en
perspective historique et critique dans le cadre de l'aventure
d'écriture de romans collectifs interactifs : une enquête
anthropologique en "cercles/fictions" sur la place du sujet dans l'histoire de la
communication et des représentations, pour une école du lecteur, du
spectateur, du dramaturge, du metteur en scène, du poète et romancier de sa propre vie, aujourd'hui..
Une remise en cause des notions d'intrigue et de personnages ? 2ème étape au Lycée
"Eucharis me dit que c'était le printemps"
"Amant alterna Camenae"
(Les muses aiment les chants alternés)
Virgile
Du
héros au personnage suivant le fil d'une intrigue : 1ère
étape au Collège
Une remise en cause des notions d'intrigue et de personnages ? 2ème étape au Lycée
Un
retour aux notions d'intrigue et de personnages ? 3ème
étape à partir de 18 ans
Le making of des quatre
romans collectifs expérimentaux de cette constellation inter-nautique à 5 branches:
Entreprendre pour apprendre "En
lisant, en écrivant"
: de la lecture à l'écriture à partir des textes fondateurs.
à Clarisse, Léa, Rachel, Sophie, Zeynep, Zoé, Alexandre, Max, Olaf et Victor
Atelier Théâtre, 2009 (Léa, Rachel Zeynep et Olaf : en 3ème
Options Théâtre de 1ère et de Tles (2012-2013)
à Franc-Jeu, leur troupe de Théâtre francophone à Mc Gil
Victor
Léa et Max
L'Atelier "Franc-Jeu" à Montréal créé par Victor.
"Des graines pour replanter la forêt spirituelle"
Philippe Jaccottet
Victor souhaiterait monter avec sa troupe La Réunification des deux Corées de Joël Pommerat
qu'il a rencontré avec sa classe d'Option Théâtre à deux reprises,
lors d'un entretien que Joël Pommerat a accordé aux élèves de 2de et d'Options Théâtre de 1ères et de Terminales
à la fin de la représentation de Cendrillon en 2011-2012 aux Ateliers Berthier-Odéon
et en 2013 après celle de La Réunification des deux Corées, qu'il est retourné voir avec ses parents.
Il a également travaillé sur le story-board de La Réunification des deux Corées de La Compagnie Louis Brouillard à la Médiathèque de l'Odéon-Théâtre de l'Europe, avec ses camarades de L'Option Théâtre de Terminales.
http://tempoereconnaissance.blogspot.com
le dispositif de cette installation romanesque contemporaine polyphonique internau-tique en constellation
pour continuer à écrire "en cercles/fictions" après 17 ans,
a été créé pour eux, les étudiants, mais également pour la génération de leurs parents, de leurs grands-parents,
pour mes amis et mes collègues,
afin que le dialogue intergénérationnel de ce "théâtre magique" se poursuive après l'école..
Peut-on encore écrire après 17 ans ?
Trouve-t-on encore le temps, l'innocence et l'audace de la gratuité du don et du jeu ?
Après l'école ?
Que mets-tu derrière le mot "reconnaissance " ?
Elle était belle à l'image du jour qu'elle ne voyait pas; ce jour dont la
lumière s'affaiblissait, tandis qu'elle demeurait plongée dans
l'obscurité. Mes yeux crevaient l'horizon, ainsi les siens attendaient
mes paroles pour s'en faire une vision. Ma petite soeur, immense
d'esprit. Le Destin lui avait ôté la vue; après l'avoir regardé de haut,
elle avait saisi la plume de l'espoir pour tracer les grandes lignes
de sa vie. Je la poussais dans le puits sans fond de l'imagination; je
m'étais chargée de lui offrir l'or d'un monde rose que je faisais
sien... Elle, me donnait l'espoir de son regard.http://tempoereconnaissance.blogspot.com
le dispositif de cette installation romanesque contemporaine polyphonique internau-tique en constellation
pour continuer à écrire "en cercles/fictions" après 17 ans,
a été créé pour eux, les étudiants, mais également pour la génération de leurs parents, de leurs grands-parents,
pour mes amis et mes collègues,
afin que le dialogue intergénérationnel de ce "théâtre magique" se poursuive après l'école..
Peut-on encore écrire après 17 ans ?
Trouve-t-on encore le temps, l'innocence et l'audace de la gratuité du don et du jeu ?
Après l'école ?
Que mets-tu derrière le mot "reconnaissance " ?
Léa (quatrième de couverture proposé en 2009 pour l'Atelier de Théâtreen 3ème 2009)
Option Théâtre de 1ère et de Tles (2012-2013)
Option Théâtre de 1ère et de Tles (2012-2013)
On
aligne les pièces, l'une derrière l'autre, elles ne se touchent pas, ne
se connaissent pas. Un simple geste, un petit coup de pouce, et voilà
que tout commence. La première vacille, perd l'équilibre, tombe, la
deuxième l'imite, le reste suit. La chaîne ne s'arrête pas, les chutes
se succèdent, les pièces se touchent, se rencontrent. On perd le cours
des événements, plus de début, plus de fin, juste une suite
interminable. Si on en retire une, on change l'avenir, chaque pièce est
unique, mais existe pour compléter le jeu.
Zeynep (quatrième de couverture proposé en 2009 pour l'Atelier de Théâtre en 3ème 2009)
Option Théâtre de 1ère et de Tles (2012-2013)
Joël
Pommerat, Cercles/Fictions
(p. 37)
Rubrique Jeu de société
Zeynep (quatrième de couverture proposé en 2009 pour l'Atelier de Théâtre en 3ème 2009)
Option Théâtre de 1ère et de Tles (2012-2013)
N'oubliez pas, ce n'est qu'un
jeu..
Une invitation à l'écriture romanesque..
pour "un pas de deux"
une autre façon d'écrire..
de se rencontrer..
de se connaître et de se reconnaître..
avec bienveillance et indulgence..
"Voilà
c'est parti
TOUT LE MONDE !
JOUEZ!"
Rubrique Jeu de société