*
Figaro dans
Le Mariage de Figaro
de Beaumarchais (Acte III, scène 5)
"Heureux avec ma femme au fond de l'Andalousie", dit Figaro (III,5)
Entreprendre
pour apprendre "En
lisant, en écrivant"
:
de la lecture à l'écriture..
et vous, où êtes-vous "heureux" ?
"une
scène de théâtre est un des lieux du monde où je suis heureux"
O O
Vous pouvez participer à tout moment à l'écriture de ce roman.
Envoyez vos articles, phrases, paragraphes, pages, articles et/ou chapitres et story-board
à cette adresse :
à cette adresse :
O O
Conçue
comme une installation contemporaine destinée à favoriser un
dialogue générationnel et intergénérationnel, cette odyssée
romanesque polyphonique internautique multi-générationnelle
expérimentale en perspective croisée avec une enquête
anthropologique sur la place du sujet dans l'histoire de la
représentation et de la communication à l'école du spectateur
aujourd'hui (cf. Rubriques Littérature
et société)
raconte l'histoire de romanciers en devenir d'aujourd'hui se posant
la question de savoir s'ils vont ou pas devenir romanciers
aujourd'hui, c'est-à-dire lire, écrire et penser leur époque à
partir du "temps
retrouvé" de
leur imaginaire suivant les voix d'une "échologie
du temps perdu retrouvé"
ouverte par Marcel Proust :
"C'est
l'époque qui lit à travers moi."
Roger
Planchon (metteur en scène)
Chaque romancier internaute met en
scène sa propre histoire à partir d'un personnage fictif double de
lui-même dans le cadre fictionnel qui lui correspond dans cette
constellation à 5 branches, associant, si possible, lecture et
écriture d'un spectacle comme d'un roman à l'école du spectateur
d'aujourd'hui.
Du
héros au personnage suivant le fil d'une intrigue : 1ère
étape au Collège
Une
remise en cause des notions d'intrigue et de personnages ? 2ème
étape au Lycée
Un
retour aux notions d'intrigue et de personnages ? 3ème
étape à partir de 18 ans
Le
making of de ces trois romans collectifs expérimentaux :
Entreprendre
pour apprendre "En
lisant, en écrivant"
(de la lecture à l'écriture)
Le
roman des romans : Vertige de l'artiste entre Narcisse et Prométhée,
réflection méta-romanesque
Les
pages de ces romans comme autant de fractales recombinables jusqu'en
décembre 2014 suivant un mouvement brownien ("working
in progress")
seront mises en ligne au fur et à mesure des propositions de
phrases, de paragraphes, de pages, d'articles et/ou de chapitres des
romanciers internautes orchestrées par les différents comités
éditoriaux afin de représenter des courbes de mosaïques
multigénérationnelles en "cercles/fictions"
:
"Amant
alterna Camenae",
Virgile
("Les
Muses aiment les chants alternés")
A la
recherche du "temps retrouvé" d'une
esthétique indissociable d'une éthique contemporaine
multi-générationnelle qui
permette de renouer avec les liens de causalité d'une pensée
magique et logique sur les axes diachroniques et synchroniques d'un
imaginaire à la fois personnel et collectif, de
"cercles/frictions" en
"cercles/fictions",
de cercles vicieux en cercles vertueux, de
"tour(s) d'écrou(s)" en
dé-"tour(s) d'écrou(s)",
cette mise en scène d'écritures romanesques par jeu d'échos de
subjectivités assumées proposée en 2006 dans le cadre scolaire
d'un projet Comenius sur internet http://recrearte.org
, rebondit d'années en années, après
bien des éclipses, pour représenter aujourd'hui une constellation à
cinq branches afin de continuer à s'écrire sur le pont des Arts,
contre vents et marées parfois contraires, au gré de la "boussole
intérieure"
de chacun suivant l'expression de Bergson pour qui la joie est signe
de création, animée par "l'étincelle
motrice et joyeuse"
chère à Marcel Proust.
Le Pont des arts : photos de Maxime pour illustrer la rencontre du personnage de roman avec l'art, dans sa ville, Paris en 2008
"Vertige,
l'escalier magique" de
Léon Spilliaert (1918) -
Tableau choisi par Maxime pour illustrer son univers poétique en 2008
Tableau choisi par Maxime pour illustrer son univers poétique en 2008
O O
Proposée
au Lycée en 2006, dans le cadre scolaire d'un projet Comenius
sur http://recrearte.org,
puis en 2008 sur
http://tempoecorrespondance,
après avoir connu des éclipses, cette odyssée romanesque
inter-nautique polyphonique s'est développée pour représenter
aujourd'hui une constellation à cinq branches qui continue de lire
"à
rebours"
notre
époque, par le biais de l'écriture romanesque
en contrepoint d'une société qui favorise le
"processus
de brouillage par la représentation"
ainsi que l'explique Joël Pommerat dans Théâtres
en présence (p.12),
"En
lisant, en écrivant"*
contre
vents parfois contraires,
parce que la forme romanesque comme le théâtre, en lien avec tous
les arts, s'inscrivant dans la continuité et la durée, la
succession et la simultanéité de suites logiques et magiques à la
fois, permet "d'échapper
à l'injonction de vitesse qui partout semble la légitimité du
temps"
et "de
se délivrer de l'addiction virtuelle, de penser son histoire en
termes de destin et de se réapproprier sa propre langue. Ce sont ces
trois aventures intérieures, qui n'en sont qu'une, que je vais
essayer de vous encourager à reconnaître."
*
Julien Gracq
Ces
paroles d'Olivier Py extraites de "La
parole comme présence à soi et au monde"
pour la
Leçon inaugurale qu'il
a prononcée le 4 décembre 2009 au TNP de Villeurbanne à l'occasion
du Séminaire national "Enseigner
le théâtre au Collège et au Lycée aujourd'hui" furent,
avec cette constatation du sociologue Jean Baudrillard : "Les
événements ont dépassé la vitesse du sens",
mon viatique lorsque j'ai accepté d'enseigner de nouveau dans le
cadre normatif d'un Etablissement scolaire où je souhaite pouvoir
continuer à innover pour accompagner "la
génération qui vient" dans
les classes qui me sont confiées en corespondance avec les élèves
d'Options Théâtre en Partenariat avec l'Odéon-Théâtre de
l'Europe et La Comédie Française, Les Théâtres de la Ville et de
La Colline ainsi que le Théâtre du Rond-Point, tout en poursuivant
l'aventure d'écriture romanesque polyphonique et inter-nautique qui
me semble pouvoir permettre à chaque romancier en devenir de
participer en metteur en scène de sa propre histoire en
correspondance, en profondeur, avec celle des autres internautes
lecteurs et/ou romanciers en devenir, par la re-lecture et la
ré-écriture de leur époque, à une révolution sémiotique du goût
qui exprime cette dernière : "C'est
l'époque qui lit à travers moi"
affirme Roger Planchon, metteur en scène, au cours d'un entretien en
1975.
Conçue
donc comme une installation contemporaine destinée à favoriser un
dialogue générationnel et intergénérationnel inter-nautique, en
perspective croisée avec une enquête anthropologique sur la place
du sujet dans l'histoire de la représentation et de la communication
à l'école du spectateur aujourd'hui (cf. Rubriques Littérature
et société),
cette aventure d'écriture met en scène sous la forme de romans
initiatiques composés de suites et de fragments associant lecture et
écriture ("En lisant, en écrivant" de
Julien Gracq) le visible et l'invisible pour faire entendre la
musique d'un spectacle comme d'un roman, d'un tableau ou d'une
partition musicale de notre temps en lien avec l'intemporalité et
l'universalité des
"classiques",
des personnages en quête d'identité profonde, de cette "étincelle
motrice et joyeuse"
d'"un
Temps
retrouvé"
suivant la voie de La
Recherche du temps perdu
ouverte par Marcel Proust qui permet selon Bergson de reconnaître
dans l'acte de création ce "supplément
d'âme"
incontournable
pour transformer le négatif en positif à la manière de "La
fée"
dans Cendrillon
de Joël Pommerat, sans se perdre dans les malentendus et les
faux-semblants de ce que Marcel Proust appelle
"l'oblique discours intérieur"
ni
"croire
à l'objectivité de ce que l'on a soi-même élaboré"
.
O O
"Les
mots faisaient primitivement partie de la magie, et de nos jours
encore le mot garde beaucoup de sa puissance de jadis. Avec des mots
un homme peut rendre son semblable heureux ou le pousser au
désespoir, et c'est à l'aide de mots que le maître transmet son
savoir à ses élèves, qu'un orateur entraîne ses auditeurs et
détermine leurs jugements et décisions. Les mots provoquent des
émotions et constituent pour l'homme le moyen général de
s'influencer réciproquement".
Freud,
Introduction
à la psychanalyse (cité
en exergue de mon "Nouveau"
dictionnaire des Synonymes en
1986)
La narratrice dans Cendrillon de Joël Pommerat
"Dans
l'histoire que je vais raconter, les mots ont failli avoir des
conséquences catastrophiques sur la vie d'une très jeune fille. Les
mots sont très utiles, mais ils peuvent être aussi très dangereux.
Surtout si on les comprend de travers. Certains mots ont plusieurs
sens. D'autres mots se ressemblent tellement qu'on peut les
confondre.
C'est
pas si simple de parler et pas si simple d'écouter."
Cendrillon
de Joël Pommerat
De
"cercles/frictions"
en
"cercles/fictions",
de cercles vicieux en cercles vertueux, de
"tour(s)
d'écrou(s)"
en
dé-"tour(s)
d'écrou(s)",
de suites logiques en suites magiques, de palimpsestes en anamnèses,
se dérouleront "les
anneaux nécessaires d'un beau style",
du "vieux
style"
ou du "nappé"
du roman traditionnel d'aventures et/ou d'apprentissage avec le héros
ou le personnage pricipal d'une intrigue tels ceux de "La
Comédie humaine"
de Balzac au perspectivisme de Marcel Proust ouvrant la voie aux
romans modernes et contemporains qui font éclater les notions
d'intrigue et de personnages, avec notamment l'écriture fragmentaire
de La
Réunification des deux Corées
de Joël Pommerat ou du"roman
album"
inspiré des
Mythologies
de Roland Barthes. Ainsi, cette aventure d'écriture romanesque
conçue comme
"une
échologie du temps perdu retrouvé"
suivant l'expression de Raphaël Enthoven rebondit
d'années en années pour
proposer au romancier en devenir internaute de puiser au plus profond
de lui-même afin de vivre autrement sa relation à l'écran et
renouer avec les liens de causalité comme Sandra dans Cendrillon
de Joël Pommerat grâce à l'intervention d'une fée des temps
modernes sur les axes diachroniques et synchroniques du "temps
retrouvé"
d'un imaginaire personnel et collectif à la fois et participer à
une révolution du goût qui tienne la distance sur la durée
pour permettre à chacun de devenir "poète*
de sa propre vie" suivant
le voeu de Goethe, par la création artistique aujourd'hui.
La Fée dans Cendrillon de Joël Pommerat